Le Combava est en general cultivé dans de nombreuses régions tropicales et subtropicales mais il est tout à fait possible de le cultiver en France
Vous avez la change d’avoir un plant de comaba (kaffir / kéfir) à domicile ? comme de nombreux autres agrumes, le combava est sensible à divers parasites qui peuvent affecter sa croissance, sa santé, et sa production.
Découvrons ensemble les principaux parasites qui le menacent, les symptômes de leurs attaques, et identifions les moyens de lutte.
La plupart des parasites du combava, s’ils sont pris en compte rapidement, ne pose géneralement pas de problèmes..
1. Les Pucerons
C’est le parasite le plus répandu…
Les pucerons, petits insectes suceurs de sève, s’attaquent aux jeunes pousses et aux feuilles tendres du combava. Ils se regroupent souvent sur la face inférieure des feuilles, provoquant des déformations, un ralentissement de la croissance, et l’apparition de fumagine (une moisissure noire qui se développe sur le miellat sécrété par les pucerons).
- Symptômes : Déformation des feuilles, croissance ralentie, feuilles collantes et présence de fumagine.
- Moyens de lutte : Utilisation d’eau savonneuse ou de savon insecticide, introduction de prédateurs naturels comme les coccinelles, ou recours à des insecticides bio en cas d’infestation importante.
2. La Mineuse des Agrumes
La mineuse des agrumes (Phyllocnistis citrella) est un papillon dont les larves creusent des galeries dans les jeunes feuilles du combava. Les dégâts sont principalement esthétiques, mais peuvent affaiblir la plante si les infestations sont récurrentes.
- Symptômes : Présence de galeries argentées sur les jeunes feuilles, qui finissent par se recroqueviller et jaunir.
- Moyens de lutte : Taille régulière pour enlever les parties infestées, utilisation de pièges à phéromones, et application d’huiles horticoles en prévention.

3. Les Cochenilles
Les cochenilles, qu’elles soient farineuses ou à carapace, se fixent sur les tiges et feuilles du combava, suçant la sève et affaiblissant la plante. Leur présence favorise également le développement de la fumagine.
Il existe plusieurs types de cochenille: la cochenille farineuse, les cochenilles à carapace et à bouclier dont la fameuse cochenille noire de l’olivier
- Symptômes : Présence de petits amas blancs ou bruns sur les tiges et feuilles, affaiblissement général de la plante, feuilles collantes.
- Moyens de lutte : Nettoyage manuel avec un coton imbibé d’alcool, application d’huiles végétales (comme l’huile de neem), ou introduction de prédateurs naturels.

4. Les Mouches des Fruits
La mouche des fruits, en particulier la mouche méditerranéenne (Ceratitis capitata), pond ses œufs dans les fruits du combava, provoquant des nécroses et une chute prématurée des fruits.
- Symptômes : Fruits présentant des points noirs ou des taches de pourriture, chute des fruits avant maturité.
- Moyens de lutte : Utilisation de pièges (bouteilles piégées ou pièges phéromonaux), récolte régulière des fruits abîmés, et pose de filets anti-insectes.
5. Les Nématodes

Les nématodes sont des vers microscopiques qui attaquent les racines du combava, limitant sa capacité à absorber l’eau et les nutriments. Ils affaiblissent la plante et la rendent plus sensible aux autres maladies.
- Symptômes : Croissance ralentie, jaunissement des feuilles, racines déformées ou présentant des galles.
- Moyens de lutte : Utilisation de plantes de couverture (comme le tagète) pour repousser les nématodes, recours à des variétés de porte-greffes résistants, et rotation des cultures.
Pratiques Préventives et Bonnes Pratiques Culturales
La meilleure façon de limiter les infestations de parasites sur le combava est de favoriser des pratiques culturales saines et préventives, notamment :
- Choisir un emplacement ensoleillé et bien drainé pour éviter le stress hydrique et favoriser une croissance saine.
- Élaguer régulièrement pour aérer la plante, ce qui limite l’apparition de certains parasites comme les cochenilles.
- Fertiliser et arroser modérément, car une plante vigoureuse est moins sensible aux attaques de parasites.
- Surveiller régulièrement les feuilles et fruits afin de détecter les infestations précocement et intervenir avant que le problème ne s’aggrave.
6. Les Fourmis

Les fourmis ne sont pas des parasites directs du combava, mais elles peuvent indirectement nuire à sa santé en favorisant la prolifération d’autres parasites, notamment les pucerons et les cochenilles.
Dans certains cas (nombreuses fourmilières à proximitéles fourmis s’attaquent aux bourgeons et deviennent un gros problème.
En effet, les fourmis entretiennent une relation de mutualisme avec ces insectes suceurs de sève : elles les protègent en échange du miellat qu’ils produisent, une substance sucrée dont elles raffolent.
En transportant les pucerons et les cochenilles sur les jeunes pousses du combava, les fourmis contribuent à leur propagation et compliquent la lutte contre ces véritables parasites.
Impact indirect des fourmis sur le combava
- Protection des pucerons et cochenilles : Les fourmis défendent activement ces insectes contre leurs prédateurs naturels (comme les coccinelles et les chrysopes), ce qui permet aux infestations de prospérer.
- Augmentation de la fumagine : Le miellat sécrété par les pucerons et cochenilles, accumulé sur les feuilles, favorise le développement de la fumagine, une moisissure noire qui bloque la photosynthèse et affaiblit la plante.
Moyens de lutte contre les fourmis
Pour limiter leur impact sur le combava, il est possible de contrôler la population de fourmis autour de la plante :
- Bandes collantes : Enrouler des bandes collantes autour du tronc empêche les fourmis de grimper sur la plante pour protéger les pucerons.
- Barrières naturelles : L’application de poudre de cannelle ou de terre de diatomée autour de la base du combava peut repousser les fourmis.
- Suppression des pucerons et cochenilles : En réduisant ces parasites par des méthodes naturelles ou mécaniques, on élimine la source de miellat qui attire les fourmis.
Bien que le combava soit sujet à divers parasites, une vigilance constante et des interventions préventives permettent de limiter leur impact.
En combinant des méthodes de lutte biologique, mécanique et préventive, il est possible de préserver la santé de ce précieux agrume tout en respectant l’équilibre de l’écosystème du jardin.